Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde
Pourquoi Gandhi, sage parmi les sages et sans aucun doute plus préoccupé du bien commun que du bien-être individuel, nous a-t-il ainsi exhorté à nous occuper de nous-mêmes ?
Nous sommes le monde. Chaque individu, nous l’avons vu dans une méditation précédente, exerce un influence sur son entourage immédiat, influence que nous pouvons attribuer en partie à l’activité des neurones-miroirs. Mais les sages soutiennent que notre pouvoir de contagion s’étend bien au-delà de notre environnement proche et ce d’autant plus que notre personnalité est développée, avec des émissions mentales et émotionnelles puissantes.
En météorologie, Edward Lorenz s’est rendu célèbre par sa métaphore de « l’effet papillon », présentée sous la forme d’une interrogation : « le battement d’ailes d’un papillon au Brésil peut-il provoquer une tornade au Texas ? ». La possibilité et la probabilité qu’une cause infime puisse déclencher des effets puissants a été étudiée et souvent confirmée dans de nombreux secteurs de recherche de la science physique, même si la métaphore de Lorenz ne se vérifie pas exactement en météorologie.
Pour la science ésotérique ce lien de cause à effet est une évidence, car il a été observé par nombre d’initiés, voyants et clairvoyants issus de toutes les traditions. Certains chamanes, par exemple, peuvent observer le chemin que suit une pensée émise. Celle-ci, en quittant l’aura de son émetteur, est attirée par des formes-pensées de nature similaire qui se condensent en une sorte de nuage chargé d’une qualité précise. Ce nuage va poursuivre ses petites pérégrinations dans notre ciel planétaire jusqu’à ce qu’il cesse d’être alimenté, auquel cas il va se désintégrer.
Imaginons maintenant que ce nuage soit une agrégation de nombreuses petites formes-pensées de colère. Au moment où, dans n’importe quel lieu de la planète, une personne commence à se mettre en colère, elle va instantanément se connecter à notre sympathique nuage – car l‘interaction joue dans les deux sens – qui va nourrir et amplifier cette colère naissante et peut-être susciter un passage à l’acte d’une violence regrettable.
Si nous admettons que les « battements d’ailes » de nos émotions/pensées puissent avoir des effets sans commune mesure avec la relative légèreté de leur émission, cela soulève bien sûr la question de notre responsabilité dans l’état actuel de notre planète. Mais surtout, cela met un terme à un sentiment d’impuissance qui terrasse souvent les meilleures volontés : oui, ici et maintenant, nous pouvons contribuer à changer le monde.
Publié le : 12/03/2014