Sommes-nous heureux dans ce monde dont nous sommes les co-créateurs ?
Notre société du « produire toujours plus pour consommer toujours plus » nous enferme dans une spirale infernale en inventant sans cesse de nouveaux besoins que nous sommes sommés de satisfaire sous peine d’être exclus du temple de la (sur)consommation, c’est-à-dire de la normalité. Les désirs les plus égoïstes sont stimulés et érigés en valeurs suprêmes, en même temps qu’ils sont savamment orchestrés par le marketing.
Nous courons du matin au soir en quête de performance dans tous les aspects de notre vie : dans notre travail, dans la gestion de notre foyer, dans nos loisirs, dans notre apparence physique et notre santé, etc. Et si, du point de vue de la « vitrine » que nous pouvons offrir au regard des autres, nous avons réussi à intégrer le cercle restreint des meilleurs – surtout, pour reprendre l’avis désormais célèbre de Jacques Séguéla, si nous possédons une Rolex avant 50 ans – nous avons réussi notre vie.
A l’opposé, les sages nous disent que les seuls biens qui nous appartiennent véritablement sont ceux que nous pouvons emporter avec nous dans cette traversée que nous appelons la mort, c’est-à-dire toutes les qualités que nous avons développées et la compréhension que nous avons acquise au cours de notre vie, qui ont enrichi notre conscience.
Notre société hyper-matérialiste est aussi hyper-anxiogène. Comment peut-il en être autrement alors que nous ne laissons à notre âme aucun espace pour respirer ? Nous pouvons devenir les co-créateurs d’un monde meilleur en cessant d’épouser aveuglément certaines valeurs dominantes. En aménageant dans notre quotidien des plages de calme réflexion, de méditation, laissant notre cœur résonner à d’autres dimensions.
Publié le : 07/10/2013