On récolte ce qu’on sème
Cette loi psychique universelle est aisément vérifiable dans nos interactions quotidiennes, où nous récoltons en permanence les fruits de nos paroles non réfléchies et de nos actes en apparence anodins.
Mais pour pouvoir reconnaître cette loi en action, il nous faut d’abord prendre un peu de recul et cesser, pour un temps, d’attribuer machinalement la faute aux autres, si des paroles désagréables fusent ou une ambiance délétère s’installe.
Imaginons que, dès les premières heures de la journée, on nous agresse pour une peccadille. Si nous réagissons de façon mécanique, c’est-à-dire sans prendre le contrôle conscient de la situation, nous renvoyons à l’autre une agression semblable. Ce sont nos neurones miroirs qui agissent par imitation, comme la science l’a bien démontré. Et nous voici installés dans un malaise psychique qui peut nous empoisonner pendant quelques heures, et dont nous sommes pleinement coresponsables.
Car nous aurions très bien pu réagir autrement, et retourner la situation en répondant à la négativité de l’autre par des paroles positives, évitant ainsi des réactions en chaîne marquées par l’irritation. Il n’est pas difficile d’observer comment, du matin au soir, notre comportement impacte notre environnement et la qualité de nos relations.
Un deuxième niveau de la loi de cause à effet a été mis en lumière par les psychologues. Prenons l’exemple d’une fillette qui a grandi auprès d’un père alcoolique et violent. Sa représentation intime du masculin a pris pour elle cette forme, et plus tard, dans sa vie d’adulte, elle sera attirée par ce genre d’hommes. Elle sera sans doute longtemps « victime » de la violence des hommes, jusqu’au jour où elle prendra conscience de l’origine de ce schéma répétitif et parviendra à s’en libérer. Plus généralement, nous devons tous nous libérer de l’imprégnation du modèle parental si nous voulons que le choix de notre partenaire soit vraiment un choix personnel, c’est-à-dire en accord avec la personne que nous sommes réellement.
Enfin un troisième niveau de la loi de cause à effet est connu sous le nom de « loi karmique » par ceux pour qui la réincarnation de l’âme s’impose comme une évidence. Dans cette représentation et conception de la vie, ce que nous vivons au présent est conditionné non seulement par ce que nous avons inconsciemment échafaudé dans l’enfance, mais par des expériences accumulées dans des incarnations précédentes. Dans cette vision des choses il n’y a ni inégalité, ni injustice, chacun poursuivant sa route avec des bagages qu’il s’est lui-même constitués.
Quelle que soit la représentation du monde à laquelle nous adhérons, comprendre que tout ce que nous produisons -pensées, sentiments, actes- a un impact sur notre environnement et sur nous-même, et nous revient toujours comme un boomerang, nous permet de prendre notre destinée en main et de construire notre avenir avec plus de conscience.
Publié le : 26/02/2014