Un plus un égale trois
Cette formule est utilisée par les chercheurs en sciences cognitives pour illustrer le phénomène de l’intelligence collective, mis en lumière depuis quelques décennies, mais dont l’étude ne cesse de se développer. Selon cette théorie, l’intelligence d’un groupe serait bien plus étendue que la somme des capacités intellectuelles des individus qui le composent.
Les chercheurs ont réussi à prouver qu’il est possible de mesurer le QI d’un groupe comme on mesure le QI d’un individu et sont arrivés à cette constatation surprenante : le groupe le plus intelligent n’est pas celui dans lequel est présent un génie ou même plusieurs individus avec un QI élevé, mais celui dont les individus interagissent le plus.
Dans la revue « Clé », le cognitiviste Emile Servan Schreiber met en avant quatre conditions pour éviter au groupe le piège du conformisme et de la pensée unique : favoriser la diversité d’opinion, diversifier les sources, encourager l’originalité et la créativité, et mettre en place un mécanisme pour agréger les informations recueillies.
Dans son article, Emile Servan Schreiber, dont la recherche est surtout orientée vers les marchés prédictifs, s’enthousiaste qu’« à l’aube du XXIe siècle, l’intelligence collective est passée du concept vaguement new age au statut de science dure et de technologie appliquée ».
Pour nous qui nous nous intéressons plus spécialement au développement de la conscience, et dans ce sens serions plutôt new age, — même si nous reconnaissons que ce concept peut recouvrir le pire autant que le meilleur — réjouissons-nous qu’une parole deux fois millénaire soit en bonne voie de trouver des champs d’application concrets : « si deux s’assemblent en mon nom, Je serai parmi eux » (dans la science ésotérique, le Christ symbolise la conscience collective, l’âme de l’humanité).
Imaginons en effet que pour résoudre les nombreux problèmes, souvent vitaux, qui se posent aujourd’hui à l’humanité – dont la « mondialisation » a mis en lumière l’unicité – de nombreuses personnes rassemblées au nom du bien commun (le « Je » christique) réfléchissent à des solutions et partagent leurs idées. Cette démarche existe déjà grâce à Internet et ceux qui possèdent le pouvoir de décision commencent à s’inspirer des réflexions de ces Think Tanks informels.
Gageons qu’à l’avenir ces groupes seront de plus en plus nombreux et de mieux en mieux organisés, et que le nouvel âge de l’intelligence collective refaçonnera notre petite planète de sorte qu’elle devienne un lieu de vie accueillant pour tous.
Publié le : 19/02/2014