Demain, tous immortels ?
Nous avons tous entendu parler de l’Atlantide, continent mythique pour certains mais bien réel pour d’autres, philosophes de l’Antiquité ou vrais « voyants » d’aujourd’hui. Au début du siècle dernier, des romanciers visionnaires dépeignaient la vie quotidienne de ce peuple dans un environnement technologique qui relevait alors de la science-fiction, avec ses hologrammes, ses véhicules volants, ses voitures sans chauffeur, etc. Ceux qui connaissent ces romans ne seront pas beaucoup dépaysés en découvrant le futur proche que nous préparent les équipes de Google et autres géants du Web : la science-fiction d’hier est en voie de devenir la réalité d’aujourd’hui.
On pourrait se réjouir des progrès constants de l’intelligence artificielle qui, en nous libérant de plus en plus de contraintes, pourrait aussi libérer un temps précieux désormais disponible pour la vie de l’esprit. Mais les objectifs des nouveaux maîtres du monde sont aux antipodes de cette vision. Prenons un exemple : la santé de demain. La médecine bien nommée « anti-âge » – puisqu’elle cherche à repousser toujours plus loin les frontières du vieillissement – commence déjà à révolutionner cette étape importante de la vie où, les forces physiques périclitant, la conscience se tournait vers d’autres horizons. Aujourd’hui, on peut déjà trouver sur le marché anti-âge ce qui est nécessaire pour ralentir la marche du temps. Pour combien de temps ? Et surtout, pour quoi faire… ?
Paradoxalement, ce sont les sympathisants des médecines naturelles qui propagent le plus la médecine transhumaniste, dont le but à long terme est clairement affiché : vaincre ces «anomalies » que sont la maladie et la mort. Le comble, c’est que pour l’Ame la maladie et la mort sont réellement une anomalie, une condition très temporaire qui ne peut exister que dans son court passage dans la matière dense : l’Ame sait qu’elle est immortelle. Elle sait aussi que pour ne plus connaître l’expérience de la maladie et de la mort elle doit apprendre à se détacher de tout ce qui la rattache à la matière. Pas gagné pour les transhumanistes !
Publié le : 30/04/2014